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lundi 8 décembre 2014

Reportage de 90 minutes sur Stéphane Bern, vendredi 19 décembre, à 20h25

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France 2 va diffuser un reportage de 90 minutes sur Stéphane Bern, vendredi 19 décembre, à 20h25. D’habitude, c’est lui qui fait parler les gens. Il a plus l’habitude de recueillir les confidences que de se confier. Alors on a eu envie de lui demander de nous raconter les coulisses de ce reportage inédit et surtout comment il s’était laissé convaincre. L’occasion de vous confirmer que ce spécialiste des têtes couronnées, ne peut faire un pas dans la rue sans être arrêté par des gens qui ne lui disent que des choses gentilles ! Rencontre sympathique avec l’un des animateurs préféré des Français.

 "Je camoufle ma gravité dans l’humour et l’auto-dérision"

D’habitude, c’est vous qui faites parler les gens, dites-nous tout: comment ça c’est fait ce reportage ?

Très simplement, lors d’un tournage de l’émission « Le village préféré des Français». La directrice du divertissement de France 2 m’a vu courir partout, gérer toutes mes affaires moi-même par téléphone avec toujours trois altesses au bout du fil. « Ta vie, c’est un tourbillon, me dit-elle, j’adorerais voir ça à la télé". J’essaie toujours de mettre de l’humour et du décalé dans ma vie, mais je me suis tout de même  demandé qui cela  allait intéresser. Et puis j’ai fini par me laisser convaincre. Je ne voulais pas quelque chose de panégyrique, alors j’ai imposé une seule règle : pas de pose, pas de maquillage. On m’a donc filmé sans artifice, au naturel. Le résultat n’est pas très flatteur, je ne me trouve pas très beau, mais au moins on me voit tel que je suis.

Se laisser filmer au naturel, il fallait oser !

C’était la solution la plus simple.

Comment cela s’est-il passé concrètement ?

Valérie Inizan et Christophe Maillet, les auteurs du reportage ont su gagner ma confiance. Ils m’ont filmé avec beaucoup de gentillesse et de tendresse, sans jamais chercher à me juger. J’arrive à me livrer seulement quand je sais qu’on m’aime. Ils m’ont suivi partout durant sept mois, ils ont vécu avec moi du mois d’avril au mois d’octobre, matin, midi et soir.

Vous avez vécu avec une caméra 24h sur 24 ?

Oui un peu comme dans une émission de télé réalité. Les réalisateurs m’ont filmé du lever au coucher. Ils avaient même installé une caméra GoPro dans ma voiture pour me filmer quand je conduis ! Ils m’ont accompagné à la télévision, à la radio, partout. Sauf quand je fais mes courses au supermarché, je trouve ça d’ailleurs dommage, car cela fait partie de ma vie. Mais me voir chez Carrefour, ils ne trouvaient pas ça très glamour (rire).

Décrivez-nous certains passages du reportage ?

On voit la foule qui m’attend à Orléans, ma rencontre avec la reine d’Angleterre, ma vie quoi ! Valérie Inizan et Christophe Maillet ont montré le tourbillon de ma vie. Le reportage s’intitule « Ma vie est une fête », mais ce n’est pas vrai. Ce mot me correspond peu. Ma vie n’est pas tant une fête que cela, elle est surtout un tourbillon. Je suis plutôt quelqu’un de grave, je camoufle ma gravité dans l’humour et l’auto-dérision.

"J'ai la larme facile"


C’est intimidant de vivre avec une caméra 24 heures sur 24 ?

Non. On finit par l’oublier au bout d’un moment. Je n’y ai jamais fait attention. Il faut dire que j’ai l’habitude d’être filmé, c’est preque naturel pour moi. C’est d’ailleurs là où le danger me guette. Je suis tellement le même dans la vie qu’à la télé que je peux dire beaucoup de choses !

Que va-t-on découvrir sur vous qu’on ignore ?


Ce qui est important dans la vie c’est de réaliser ses rêves d’enfant et d’y être fidèle. Les gens vont découvirr que j’ai été fidèle  aux miens. Je raconte comment ma passion pour les familles royales a commencé, quand j’étais petit. Et comment est né le personnage professionnel que je suis devenu.Vous allez voir que j’ai la larme facile. J’ai pleuré très souvent lors du tournage, mais c’est bien, car les réalisateurs pleuraient en même temps que moi !

A quelle occasion pleurez-vous ?

Quand je parle des femmes de ma vie, qui ont disparu : ma mère, ma grand-mère, et celle qui a été ma mère professionnelle. Tout cela provoque chez moi des larmes. Mais il y a aussi beaucoup de scènes drôles, à Ouistreham notamment, où je suis allé en juin dernier, à l’occasion des 70 ans du Débarquement. Quand je franchis la barrière de sécurité avec mes valises et que j’arrive devant François Hollande avec mes bagages, il y a un côté « Tintin reporter chez les rois », que je trouve amusant. J’ai ri en voyant ce passage. Les téléspectateurs riront sans doute aussi

 "Je cours après l'assentiment des femmes"

Comment avez-vous trouvé le reportage ?

Je ne l’ai pas encore regardé en entier, seulement  par morceaux. Je vais faire cet effort ce week-end. J’ai du mal à me voir à l’écran. C’est déjà dur de vivre les choses et de les raconter. Alors se voir les raconter avec émotion à l’écran, c’est encore plus difficile…

Qui parle de vous dans ce reportage ?

Plein de gens témoignent. Laurent Gerra, Marc Lavoine, Marie Drucker, Philippe Bouvard, et bien d’autres. Nikos Alliagas, notamment qui est vraiment mon copain, avec qui je partage une passion pour la Grèce. Mais aussi le Prince Albert de Monaco, et la Princesse Stéphanie. J’ai découvert qu’elle avait dit quelque chose de très émouvant sur moi, que je n’aurai jamais imaginé. Elle a dit « il peut me demander ce qu’il veut, il sait que je serai toujours là pour lui ».

A quelle question répond ce reportage ?

Il essaie d’expliquer ma boulimie de travail. Pourquoi j’en fait autant, après quoi je cours, puisque ce n’est ni après le pouvoir, ni après l’argent. Les télespectateurs vont s’apercevoir que c’est après l’assentiment de ma mère et des femmes en général, que je cours.

On voit d’ailleurs beaucoup de femmes dans le sujet…


Oui, les femmes m’ont toujours porté. Les femme m’ont aimé et m’ont aidé. J’aime travailler avec des femmes castratrices, des femmes qui ont du tempérament, pas des femmes enfants. J’ai d’ailleurs toujours travaillé avec des femmes dominatrices. Ce sont les femmes qui en parlent le mieux dans le reportage . Cela m’a touché, c’est très émouvant d’entendre les gens qu’on aime parler de vous.

Ça vous a fait plaisir ?

Je n’ai pas assez d’ego pour prendre du plaisir à me regarder filmé, mais j’espère que les gens vont prendre plaisir à voir ce reportage. Des journalistes m’ont appelé pour me dire qu’ils l’avaient trouvé drôle et touchant. Voilà deux mots que j’aime.

Source : Amelie Cordonnier

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