"Il faut sauver l’Abbaye de Tiron, aidez-moi !" Tel est le cri du cœur de Stéphane Bern pour préserver ce haut lieu de la chrétienté au Moyen Âge.
Debout depuis plus de 900 ans, l’abbaye bénédictine de Thiron-Gardais située à l’entrée du Parc naturel régional du Perche est en péril. Dans une vidéo de l’hebdomadaire Pèlerin, le célèbre animateur amoureux du patrimoine, Stéphane Bern, cherche à sensibiliser le public au projet de restauration initié par la Fondation du Patrimoine. Construite en 1114 par Bernard de Tiron, l’abbatiale était le chef-lieu de l’Ordre de Tiron. Au Moyen Âge, elle rayonnait en Europe, possédant jusqu’à cent vingt dépendances en France, en Écosse, en Angleterre et en Irlande.
Stéphane Bern à Thiron-Gardais : « L’œuvre de ma vie »
Au cœur du petit village de Thiron-Gardais, un ensemble patrimonial important dormait dans un bel écrin de verdure. En 2013, Stéphane Bern acquiert son collège royal. Deux ans plus tard, il confiait à l’Écho Républicain : « Le Conseil général d’Eure-et-Loir est venu me chercher en me disant qu’il avait un monument historique, en ruine depuis dix ans, qu’il n’avait plus les moyens d’entretenir. Il cherchait quelqu’un comme moi pour le sauver. Et il me l’a vendu au prix d’un studio parisien. Je me suis laissé prendre, mais je ne regrette pas. Moi qui baigne dans l’Histoire, je restaure selon les règles anciennes. Il y a vingt personnes sur ce chantier. Ça fait travailler du monde. C’est une œuvre de salubrité publique ». La restauration de ce monument qu’il considère comme « l’œuvre de sa vie » est proche de l’abbaye bénédictine de Tiron qui menace de s’effondrer.
Alerte, abbatiale en péril
De l’immense édifice, il ne reste aujourd’hui que la longue nef romane de 54 mètres de long : la plus longue du département après celle de la cathédrale de Chartres. L’abbaye, construite sobrement dans la stricte observance des règes de saint Benoît selon la volonté de son fondateur, est en péril. « L’abbatiale de Thiron-Gardais, haut lieu de la chrétienté et de la spiritualité du Moyen Âge, a été sauvée par des étais censés la maintenir debout mais qui en fait la poussent », explique Stéphane Bern. « Avec la Fondation du Patrimoine, il faut créer en quelque sorte une aile du cloître car c’est ce cloître qui maintenait l’abbatiale ». En effet, le mur nord de l’église n’est plus soutenu par le cloître disparu au XIXe siècle, et penche de façon alarmante vers l’extérieur. Par conséquent, la charpente contrainte se déforme. Étayé depuis 2008, le mur et tout l’édifice ne pourront être préservés qu’avec une consolidation pérenne nécessitant une première phase de travaux estimée à 1,2 million d’euros (HT).
La Fondation du Patrimoine lance un appel aux dons que vous pouvez rejoindre ici.
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