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mercredi 9 décembre 2015

Un artisan de Chartres primé pour la toiture du collège royal de Stéphane Bern à Thiron-Gardais

Frédéric Frère

La restauration de l’ancien collège royal militaire de Thiron-Gardais a débuté par les toits. Un travail qu’a réalisé l’artisan couvreur chartrain, Frédéric Frère.

D’auto-entrepreneur en 2009, il passe au statut d’artisan d’art reconnu en 2015. À 30 ans seulement, le Chartrain Frédéric Frère vient d’obtenir le trophée Aléonard pour un premier chantier. Et quel chantier !

L’artisan couvreur s’est hissé sur le toit du collège royal militaire de Thiron-Gardais. La bâtisse a fait parler d’elle, ces dernières années, pour avoir été acquise par Stéphane Bern, célèbre journaliste et animateur télé. Son entreprise De zinc et de plomb obtient ainsi sa première distinction nationale pour cette réalisation sur un ouvrage historique.

Sous la direction de Guillaume Trouvé, architecte du patrimoine, Frédéric Frère a travaillé avec les tuiles Aléonard pour couvrir les 600 m2 du toit du collège royal militaire thironnais. 

36.000 tuiles Aléonard

« Le bâtiment, construit en 1630, avait un toit en très mauvais état. Nous n’avons pu récupérer que le tiers des tuiles existantes. Pour couvrir la totalité du toit, nous avons utilisé 36.000 tuiles Aléonard autour des onze chiens-assis et six cheminées que nous avons reconstruites entièrement. »

L’entreprise chartraine a panaché quatre formats de tuiles plates et quatre coloris : « Nous avons utilisé des tuiles de couleur ocre lichen, vert lichen, brun flamme et rouge de mars. »

Le jury qui l’a distingué a souligné : « Cette belle restauration révèle un travail de passionnés à travers une exécution fine et précise : des combles à la Mansart, des cheminées et des lucarnes. Le façonnage des crêtes de coq et des embarrures des faîtières, la réalisation maîtrisée des arêtiers maçonnés des lucarnes ont conquis totalement le jury. »

Une dizaine d'emplois créés

De son côté, Frédéric Frère, par ailleurs membre du jury du meilleur ouvrier de France, reconnaît avoir passé près de deux ans sur cet important chantier du département d’Eure-et-Loir : « Nous avons démarré les travaux en janvier 2014 et j’ai mis huit ouvriers dont certains sont issus des compagnons du devoir et du tour de France. »

La petite entreprise chartraine entre ainsi dans le monde des grands et a créé une dizaine d’emplois en à peine cinq ans d’existence. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de près de 750.000 € en 2014 et pense faire mieux cette année, malgré la crise du secteur du bâtiment.

Le collège royal militaire de Thiron-Gardais poursuit, quant à lui, sa cure de jouvence entre les mains d’autres artisans qui agissent à l’intérieur du bâtiment.

Ahmed Taghza

Source : http://www.lechorepublicain.fr/

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