samedi 26 juillet 2014
Interview - Stéphane Bern
Interview du Samedi 26 Juillet 2014 - 08:48
Voici : Vous venez à nouveau de commenter le 14-Juillet. Pour vous, la caserne, c’était une chouette période ?
Stéphane Bern : Je n’en ai aucun souvenir puisque j’ai été exempté de service militaire. Mais je suis honoré que France 2 m’ait choisi pour animer cette soirée, que j’envisage comme un mini Secrets d’histoire.
A ce propos, suite à une émission où vous évoquiez Napoléon entrant dans la chambre de Marie-Louise pour la déflorer la nuit précédant leur mariage, on vous a critiqué pour ne pas avoir condamné ce qui serait aujourd’hui considéré comme un viol conjugal. Vous trouvez ça normal ?
Je trouve ça dramatique. Aujourd’hui, même l’Histoire se doit d’être politiquement correcte. Je suis évidemment pour l’égalité. Mais ce n’est pas pour autant que je vais appliquer ma grille de lecture moderne à l’Histoire !
C’est le syndrome Lorànt Deutsch, accusé de racisme par certains historiens ?
Complètement ! Quand Lorànt évoque la Bataille de Poitiers, il ne dit pas qu’il faut chasser les Arabes de France ! On est dans le révisionnisme le plus total. Les mêmes professeurs d’université – ces intégristes – qui nous critiquent, ce sont eux qui ont tout fait pour rendre l’Histoire rébarbative. Alors, ils sont aigris car nos livres font partie des dix meilleures ventes, et pas les leurs !
Vous venez d’être fait chevalier de l’Ordre de l’Empire britannique par la reine Elizabeth II. Elle a été sympa, Lizzy ?
Absolument charmante. On a même un peu plaisanté quand je lui ai dit que j’avais réalisé une émission sur elle, car elle croyait que je ne parlais que des gens morts.
Et vous avez prévu quelque chose pour les 1 an de Baby George ?
Non, si je fabriquais des layettes, je lui en aurait bien envoyé une, mais la vérité, c’est que j’ai complètement oublié cet anniversaire.
Vous regrettez qu’on ne soit plus en monarchie ?
La monarchie est un symbole dont on aurait bien besoin aujourd’hui, tout en gardant le système démocratique. On manque de modèles. Quand je vois que des vacataires à l’UMP sont mieux payés que moi, on se demande où sont leurs valeurs.
Vous pensez à Geoffroy Didier et à ses 8 500 euros mensuels ?
Le monsieur qui m’a accusé de péché véniel ? Oui, je parle bien de lui.
Vous regrettez de l’avoir outé dans l’émission de Thierry Ardisson ?
Il a menacé de me poursuivre, mais c’était une émission enregistrée. S’il l’avait voulu, il aurait pu faire couper les moments qui le gênaient.
Vous, vous n’avez jamais évoqué votre homosexualité, pourquoi ?
Ma vie privée, c’est ma vie privée. Si ça amuse certains de l’évoquer, grand bien leur fasse...
Vous êtes un personnage public, ne pensez-vous pas que vous avez un rôle à jouer ?
Vous trouvez que j’ai une tête de porte-drapeau ?
J’ai toujours dit que j’étais pour le mariage pour tous ! Ma génération manifestait pour avoir plus de droits, aujourd’hui on manifeste contre. Contre les unions homosexuelles, contre l’avortement... Moi qui suis « vieux chiffons, vieilles dentelles », je suis beaucoup plus en phase avec mon temps que tous ces conservateurs.
Avoir un enfant, ça vous tente ?
Je n’ai pas de désir de paternité. Je suis quelqu’un de bien trop angoissé envers mes proches. Et je me sens plus utile lorsque j’aide à la restauration d’un monument national.
Vous avez déclaré : « Ce que Nabilla dans les seins, elle ne peut pas l’avoir dans la tête. » Pas très sympa.
Pourtant, ce constat se confirme à chaque fois que je l’entends.
Vous qui aimez l’Histoire, Nabilla, c’est juste une néo-courtisane, non ?
Oui, mais la différence avec les courtisanes à l’ancienne qui faisaient « carrière allongée », c’est qu’elles en avaient dans le ciboulot ! Il fallait assurer niveau discussion. Mais je n’ai rien contre Nabilla. Le problème, ce sont les producteurs qui sont complètement cyniques et qui font des castings de crétins, de cagoles et de gens pas finis !
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